Ceci est une ancienne révision du document !
Il y a bien sûr les PJ:
PNJ notables:
L'enseigne du petit salon de coiffure grésille timidement, comme un dernier murmure de vie, pendant que la pluie martèle le toit des voitures et des maisons de ce petit quartier portugais. J'allume une cigarette en bataillant contre les éléments et pousse la porte entrouverte.
Une forte odeur de laque et de patchouli m'envahit les narines, tandis que mes yeux parcourent les infinis dégradés de fuschia et d'orange qui constituent le mobilier de ce temple local dédié à la beauté des grands-mères du voisinage. Les mèches de cheveux éparses qui jonchent le sol, ainsi que les ciseaux et le peigne visiblement jetés à la hâte, montrent avec quelle précipitation l'endroit s'est vidé. Le son de mes talons résonne sur le carrelage tandis que je m'approche du corps sans vie du propriétaire des lieux, gisant dans une mare de sang au pied d'un poster grandeur nature de Bonnie Tyler.
Même criblée de balles, sa dépouille conserve cette beauté solaire qui lui a valu tant de succès. Déjà la Brume s'affaire à occulter la débauche de surnaturel qui a envahi la pièce. Piochant dans mon sac à main, je sors le petit miroir que m'a confié Merlin et et y contemple le reflet de la scène. J'y vois son emblématique arc d'argent devenu un simple glock un peu trop rutilant, tandis que la guitare brisée à ses pieds n'est nulle autre que sa lyre d'or à jamais silencieuse. Mes hypothèses étaient donc justes, même si je ne suis manifestement pas la première à l'avoir reconnu. J'espère simplement qu'Artémis me pardonnera d'être arrivée trop tard.
Alors qu'un petit poste de télévision miraculeusement préservé continue à diffuser les images silencieuses d'une quelconque telenovela, mon esprit s'égare dans une comparaison moqueuse avec le panthéon grec et son lot de drama queens mal fagotées. Un reflet dans l'écran trahit toutefois le lent mouvement de la porte du salon derrière moi. Je distingue une silhouette voûtée, mais bien trop massive à mon goût. J'écrase ma cigarette et invoque le nom d'Excalibur, qui se matérialise à mes côtés. Fait chier, je sors à peine du pressing.
Laura Whiteborough, détective privé…. a.k.a Arthur Pendragon.
City of Mist raconte des enquêtes criminelles dans un monde neon noir, soit une ambiance de film policier sombre dans les années 80, mais avec un twist notable. Tout se passe dans une immense ville, peu importe son nom. Dans cette ville, un certain nombre de personnes sont des failles vivantes, des brèches dans la réalité qui permettent à des mythes, des concepts étranges de s'exprimer et de manifester des pouvoirs incroyables. Une telle ville aurait normalement sombré dans le chaos depuis longtemps, mais un phénomène omniprésent voile les regards et les esprits: c'est la Brume. Elle occulte toute intervention du surnaturel, modifie les perceptions et les souvenirs, et permet à ces êtres d'exister au nez et à la barbe des autres habitants. Mais la Brume ne protège pas des complots, des jalousies, des trahisons et des désirs de richesse et de pouvoir. Et surtout la Brume ne vous protègera pas de cette puissance terrible qui ne demande qu'à s'emparer de vous…
Que ce soit clair, les enquêtes de City of Mist sont avant tout un prétexte, pour faire avancer le vrai sujet du jeu: le conflit intérieur de chaque PJ entre sa personnalité d'humain normal et ordinaire (son Logos), avec ses amis, sa famille, ses principes, et de l'autre côté l'incroyable entité (le Mythos) qui lui propose toujours plus de puissance s'il se soumet à elle. Vos pouvoirs, vos affinités vont évoluer, vous perdrez des capacités et en gagnerez d'autres mais il n'y aura pas vraiment de “points d'expérience”: un personnage expérimenté n'est pas plus puissant qu'un autre, il a seulement plus d'histoires à raconter. Des histoires de sacrifices, de choix cornéliens, de victoires et d'échecs, et de moments décisifs où le fait de privilégier votre Mythos ou votre Logos a fait de vous des êtres différents.
City of Mist est un jeu semi-narratif, qui utilise un système dérivé de Powered by the Apocalypse, un système générique très répandu. Il y aura des lancers de dés, mais vos caractéristiques ne sont pas mesurées par des chiffres. Elles sont seulement décrites par des tags qui vous serviront durant certaines de vos actions. C'est un système relativement léger et participatif, et la narration est souvent faite en coopération avec le MJ.